FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 03/05/2000 |
Rayon | Histoire |
Collection | Ouvrages généraux |
ISBN | 978-2-912359-42-1 |
Format | 160x240 mm |
Nbre de page | 278 pages |
Au XIXe siècle, le monde hospitalier réunit déjà : gestionnaires, personnel médical lui-même composite, humbles serviteurs et, bien sûr, malades. C'est la complexité des relations entre ces divers usagers qui est au cœur de l'ouvrage. Tous ont des besoins et, quand ils le peuvent, des stratégies différentes - pour les uns, de simple survie - pour d'autres, de dévouement au bien public, au salut des âmes plus encore qu'à la guérison impossible des corps, de réussite professionnelle et de reconnaissance sociale enfin. Bien des arbitrages sont nécessaires alors que la demande d'accueil, puis de soins, est énorme, alors que les moyens sont toujours limités. Des rapports parfois difficiles se nouent ainsi sur un fond de douleur et, pendant longtemps, d'impuissance thérapeutique. Certains acteurs sont éloquents, les médecins sont volontiers prolixes, d'autres sont muets, notamment les malades. Il faut saisir à demi-mots leurs souffrances, leurs peurs, leur désespoir. Réservés à l'accueil des indigents, hôpitaux et hospices sont une très lourde charge pour la ville qui se doit de les entretenir, de les reconstruire, car ils contribuent très largement à son image. La vie hospitalière est au cœur de la vie urbaine, elle ne peut être isolée de ce contexte. Refuge des plus déshérités, l'hospice est tout à la fois un moyen au service de la paix sociale, donc de la tranquillité des nantis, et l'expression la plus éloquente des générosités du moment, d'où ses inévitable ambiguïtés.