FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/09/2014 |
Rayon | |
Collection | Les cahiers de droit de la santé |
ISBN | 978-2-84874-547-3 |
Format | 160x240 mm |
Nbre de page | 192 pages |
Un spectre hante le monde rural, les banlieues de nos grandes villes et bien d’autres parties de la France : les déserts médicaux. Le phénomène est à la base d’une spirale destructrice pour le système de santé, puis qu’une officine de pharmacie sur dix est située dans une commune avec un seul prescripteur.
La question doit être préalablement éclairée par les données statistiques. Et l’examen de la démographie médicale par le président Yvon Berland est très éclairant. La France ne manque pas de médecins : elle a le plus souvent cherché à endiguer leur croissance et elle a une densité médicale supérieure à celle de la plupart de ses voisins.
Le problème doit être posé en termes de santé publique, en considérant l’évolution possible du paysage médical, qui pourrait résulter des délégations, transferts et coopérations des professionnels de santé. Il renvoie ainsi à un arrière-plan juridique. Il nécessite un éclaircissement relativement aux possibilités offertes aux agences régionales de santé et aux collectivités locales. Et il soulève la délicate question de la liberté d’installation, dont jouissent les praticiens privés, attachés au caractère libéral de la médecine.
Ce numéro se termine avec la présentation d’un autre modèle, celui de l’Angleterre qui offre l’exemple d’un pays où l’équilibre de l’offre de soin est lié à une implication importante des pouvoirs publics dont le National Health Service est le centre. La planification qu’il établit permet de définir le nombre des médecins spécialistes et généralistes qui seront formés chaque année, mais également de conditionner l’offre de soins elle-même tant par la gestion hospitalière que par les trusts regroupant les médecins généralistes. La gestion des déserts médicaux anglais relève de l'action locale de la NHS, qui salarie la majorité des médecins, et de la redéfinition des soins de santé primaires confiés aux infirmières.