FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/01/2012 |
Rayon | Santé publique |
Collection | À la croisée des regards |
ISBN | 978-2-84874-336-3 |
Format | 160x240 mm |
Nbre de page | 296 pages |
L’étude du corps humain n’échappe pas à cet affligeant constat ; l’ensemble de ses champs d’investigation ressemble à une tour de Babel d’un nouveau genre dans laquelle les hommes, tout en parlant la même langue, ne se comprennent plus. Paradoxe absolu que de voir chaque discipline des sciences humaines et sociales et des sciences dures se préoccuper de sujets communs sans pour autant comprendre le voisin… Car pour se comprendre il faut se parler, entendre un langage compréhensible, mais aussi s’écouter. Le pari de regrouper ces différents professionnels, non seulement de manière interdisciplinaire, mais aussi transdisciplinaire, est peut être risqué puisqu’il ne correspond pas à l’académisme, mais sera loin d’être inutile s’il permet aux différents acteurs de percevoir les variables disciplinaires. C’est là le champ véritable de la disputatio que transcende la confrontation disciplinaire, là où la démarche mono-appartenante ne conduit, généralement, qu’à de stériles querelles. Quel sujet plus rassembleur que celui du corps ? Quel sujet plus cacophonique aussi ? Comme souvent, le hasard des rencontres – celle en l’occurrence d’un juriste et d’un médecin – a permis de voir éclore un projet un peu idéaliste : celui de voir échanger ensemble, sur le même thème du corps, des membres de communautés souvent étrangères les unes aux autres, médecins et juristes certes, mais aussi sociologues, philosophes, théologiens, artistes…
Aborder le thème du vieillissement, parler du corps vieillissant, nous engage à une réflexion sur le rapport au temps dans notre société. Celui-ci se révèle très différent de ce que l’on peut observer dans la culture chinoise, dans le monde africain. Le corps sénescent doit se confronter, certes, à ses pertes progressives (physique, neurologique, sexuelle…) mais peut tirer profit de sa maturité croissante, fuyant toute tentation de jeunisme et ce, même si la chirurgie peut l’accompagner parfois dans une meilleure acceptation des stigmates du temps. Au-delà de cela, qu’en est-il de cette notion de grand âge dans les textes sacrés ? Quel est le pouvoir de la gérontocratie ? Existe-t-il des encadrements juridiques spécifiques ? Partis du phénomène de mort cellulaire et d’apoptose à l’origine de la sculpture du vivant, nous reviendrons à l’échelle de la cellule afin de laisser naître, peut-être à travers les cellules souches et leur pluripotence, un rêve d’immortalité…