FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/10/2009 |
Rayon | Santé publique |
Collection | À la croisée des regards |
ISBN | 978-2-84874-126-0 |
Format | 160x240 mm |
Nbre de page | 288 pages |
Contributeurs : Francine Demichel, Michel Deligny, Eric Martinent, Régis Pouget, B. Devauchelle, Marie-France Callu, François Vialla, David Le Breton, Sophie Joly, Alain Vollerin, Françoise Wilder, Michela Marzano, Yannick Le Hénaff, Caroline Raja, Julia Gaubert
L’étude du corps humain n’échappe pas à cet affligeant constat d’une spécialisation des savoirs et des discours. L’ensemble des études consacrées au corps ressemble à une tour de Babel d’un nouveau genre, dans laquelle les hommes, tout en parlant la même langue, ne se comprennent plus. Paradoxe absolu que de voir chaque discipline des sciences humaines et sociales et des sciences dures se préoccuper de sujets communs sans pour autant comprendre le voisin… Car pour se comprendre il faut se parler, entendre un langage compréhensible, mais aussi s’écouter. Le pari de regrouper ces différents professionnels non seulement de manière inter disciplinaire, mais aussi transdisciplinaire, est peut-être risqué, puisqu’il ne correspond pas à l’académisme, mais sera loin d’être inutile s’il permet aux différents acteurs de percevoir les variables disciplinaires.
C’est là le champ véritable de la disputatio que transcende la confrontation disciplinaire là où la démarche mono-appartenance ne conduit, généralement, qu’à de stériles querelles. Quel sujet plus rassembleur que celui du corps ? Quel sujet plus cacophonique aussi ?
Comme souvent, le hasard des rencontres a permis de voir éclore un projet un peu idéaliste : celui de pouvoir échanger ensemble, sur le même thème du corps, des membres de communautés souvent étrangères les unes aux autres, médecins et juristes certes, mais aussi sociologues, philosophes, théologiens, artistes…
Nous avons choisi pour thème de ces premières assises le visage, car c’est sans doute le lieu le plus humain de l’homme, le lieu – peut-être – d’où naît le sentiment du « sacré ». Le visage a cette particularité d’être à la fois le symbole d’appartenance à une espèce et le support de l’identité individuelle par quelques différences souvent infimes.