FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/12/2010 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 89, décembre 2010
Changement de logiciel
Administrer n’est pas gérer : l’administrateur n’est pas comptable des moyens que l’État met à sa disposition, au point de toujours en demander plus ; le gestionnaire a les yeux rivés sur l’économie des moyens pour atteindre un meilleur résultat. Entre les deux il y a un gouffre. Comment peut-on imaginer que les directeurs d’hôpitaux formés à l’administration puissent, extemporanément, devenir des gestionnaires ? L’admi - nistrateur sera plus enclin à dépenser pour ne pas voir en fin d’année ses crédits annulés, c’est pour cela que les ressources qui lui sont affectées sont toujours minorées. L’administrateur est formé pour ordonner, commander, distribuer. Bien différent est le rôle du gestionnaire qui doit économiser les moyens, développer l’activité et animer les équipes de collaborateurs en donnant le sens. Le service public est souvent associé à l’administrateur. Or les pouvoirs publics veulent lui donner des responsabilités de gestion. Le service public répondant aux besoins des plus démunis ou à la carence de l’initiative privée, n’a pas le souci du profit, mais doit cependant optimiser les moyens que la collectivité met à sa disposition. Dans ce sens, le service public doit passer du stade de l’administration à celui de la gestion : mieux gérer pour mieux soigner. Dès lors, l’administrateur doit s’effacer au profit du gestionnaire. L’administrateur a été créé pour répartir la pénurie : celle des crédits pour faire fonctionner un hôpital. Dès lors qu’une société crée plus de richesse qu’elle n’en peut acheter, l’administrateur doit devenir gestionnaire : optimiser l’abondance au lieu de répartir la pénurie. Est-ce bien cela ?