FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/12/2008 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 77, novembre 2008
Jusqu'à plus soif !
C' est ce qui vient à l'esprit lorsqu'on lit le projet de loi « hôpital, patients, santé et territoires ». Certes, les rapports Larcher et Vallancien ne laissaient guère de doute sur la filiation de ceux qui ont l'écoute des hautes autorités. Mais on espérait encore du bon sens de la part de nos responsables politiques. Soyons sérieux : depuis la loi du 31 décembre 1970, on nous parle de rationaliser, de maîtriser, de simplifier, or les dépenses ne cessent de croître pour des résultats de plus en plus contestables. Jamais, sauf une fois en douze ans, l'ONDAM hospitalier fixé par le Parlement n'a été respecté. Depuis au moins quinze ans, beaucoup alertent les pouvoirs publics sur la pénurie des médecins hospitaliers et sur le déficit chronique des personnels soignants - infirmiers et aides-soignants -, que constate-t-on : les mêmes recettes sont avancées, on resserre les boulons de la tutelle étatique, on désigne des boucs émissaires qui sont les directeurs d'établissements publics de santé et on s'occupe de la gouvernance en continuant à segmenter les pouvoirs entre les administratifs et les médecins, au détriment du conseil d'administration devenant conseil de surveillance Quelle que soit la couleur politique de ceux qui dirigent, depuis plus de quarante ans la solution étatique leur semble la seule possibilité. Sous couvert de cette solution, on concentre des établissements, désormais unifiés sur un territoire, par la création de communautés hospitalières de territoire. Cela ressemble tellement à l'AP-HP que l'on reste perplexe devant tant d'aveuglement. Jusqu'à plus soif, nous aurons à vivre le jacobinisme hospitalier. C'est dommage !...