FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2008 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 72, février 2008
Jamais moi !
Au lieu d'être des fixeurs de cap, les journalistes sont devenus des donneurs de leçons ; or, pour ce faire, il faut avoir besogné, et lorsque c'est le cas, les gens d'expérience sont pondérés et économes de mots. Ceux qui « jactancent » sont généralement ceux qui n'ont jamais rien fait. Les preneurs de parole sont comme Jean-Jacques Rousseau qui écrivait un livre sur l'éducation des enfants (L'Émile) alors qu'en même temps il abandonnait les siens.Ces gens que l'on rencontre de plus en plus fréquemment - hélas pour notre élite ! - se reconnaissent parce que dans la critique qu'ils répandent profusément, ils ne se remettent jamais en cause et n'apportent aucune solution qui les concerne. Ainsi les différentes corporations hospitalières s'en donnent à coeur joie pour proposer, mais, que nenni, ils oublient de donner l'exemple. Jamais moi ! et c'est toujours l'autre qui doit se réformer et apporter la solution. Ce système, d'un égoïsme suicidaire, est le produit d'une volonté supérieure de diviser pour régner.Or les hôpitaux ne sont pas un royaume et le service public hospitalier est une nécessité pour les plus déshérités de nos compatriotes : les marginaux, les économiquement faibles et les exclus des centres prospères parce que vieux, banlieusards ou ruraux. Avant de proposer une réforme, la énième en bientôt quarante ans, ne serait-il pas nécessaire de demander à certains de s'impliquer avant de discourir ? Jamais moi, n'est-ce pas ?