FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2007 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 66, février 2007
Ah! le bon sens
Avoir du bon sens c'était, voici quelques décennies, un compliment. Qui de nous ne se souvient de ces exercices d'arithmétique où l'instituteur nous apprenait à confronter nos résultats à l'aune du bon sens ? Si vous trouviez trois mètres cubes alors qu'il s'agissait de remplir une piscine, c'est que votre raisonnement était faux. Le bon sens guide l'enfance avant que le doute s'impose à l'adolescence, d'autant que les philosophes passent du cogito ergo sum de Descartes au « Je doute, donc je suis » de Sartre ! Arrive en outre la relativité scientifique avec les théories d'Einstein qui, appliquées au domaine de la morale et à la politique apportent une vision dévastatrice du « tout est possible », voire du « tout est permis ». La relativité politique est devenue l'objet d'une « science politique » et même l'Académie sacrifie aux « sciences morales et politiques ». Ce qui appartient à l'art devient une science et ce qui est de la science se complaît dans l'art ! Ce qui aurait dû rester de l'ordre du discours esthétique pour esprits initiés est devenu un alibi des gouvernants aux gouvernés. Autant dire qu'on est tellement loin du bon sens que l'on préfère créer une commission, rédiger maints rapports et appliquer force procédures pour résoudre des questions simples qui tiennent souvent de la conscience professionnelle. Mais il est vrai que cela tient du bon sens !