FICHE TECHNIQUE | |
---|---|
Parution | 01/12/2006 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 65, décembre 2006
Les arts premiers ne dispensent pas de connaître l'histoire et la géographie de son propre pays
L' ouverture d'un musée des Arts premiers (pour éviter de dire « primitifs » au cas où cela fâcherait les incultes !) nous a fait redécouvrir Branly que beaucoup avaient oublié. Qui était Branly ? Peu importe, n'est-ce pas ? Au diable l'histoire et la géographie de notre pays, la France pour la nommer. Vive l'esbroufe. A-t-on réfléchi en haut lieu « enarchique » combien de masques africains sont enfouis dans nos territoires de plus en plus délaissés par une phobie de l'urbain qui promotionne dangereusement pour l'avenir la grégarité souvent synonyme des pires déviances, sinon des excès ? La France sanitaire n'échappe pas à cette inculture désormais bien portée et revendiquée. On se fiche de Busch junior qui ne connaît pas la mappemonde, mais on oublie de se gausser de soi-même qui ignore la différence entre le Livradois et le Forez ! Le découpage des pays en territoires de santé aurait pu être utile si cela avait épousé les contours de la géographie pour permettre aux populations encore présentes de s'y retrouver et de bénéficier des équipements de santé nécessaires à une vraie santé publique. Comment croire ceux qui se répandent en « plan cancer », en « plan gériatrique », en « plan naissance » alors qu'ils s'ingénient à supprimer des hôpitaux de proximité pour n'en faire que des faire-valoir des grands centres lointains ? Contrairement à ce que l'on ressasse sous les lambris dorés des chefs-lieux de région, la force des CHR viendra de la bonne répartition des équipements sanitaires et il serait beaucoup plus profitable pour les futurs PH-PU d'accomplir leur clinicat à Lure ou à Ambert, à Castelnaudary ou à Fumay, que dans une équipe pléthorique de CHU. Que l'on ne s'y méprenne pas : oui, les grands firent tous leurs classes dans des lieux difficiles et ce n'est point déchoir que de souscrire à ce que l'on appelle l'apprentissage.