| FICHE TECHNIQUE | |
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| Parution | 01/02/2006 |
| Rayon | |
| Collection | La Gazette de l'hôpital |
| Format | 0x0 mm |
| Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 60, février 2006
De la laïcité en République
Sous prétexte de laïcité, certains voudraient imposer leur
mode de vie et leurs coutumes. Dans le domaine
hospitalier, cela apparaît avec le refus pour les personnes
d'être examinées par un homme ou une femme, le refus d'ôter ses
habits pour permettre l'auscultation, le refus de nourriture les
jours d'abstinence ou le refus de certains plats, etc.
Le principe de laïcité n'est pas de permettre à quiconque de faire
valoir ses idées, ses principes, sa religion, mais d'imposer à l'État et
à ses représentants de ne pas faire de prosélytisme durant leur
service. La permission pour les hospitalisés d'accéder à leur culte
à l'intérieur de l'hôpital est une possibilité, mais n'est pas une
obligation et encore moins une déclinaison du principe de laïcité.
L'État laïc est celui qui n'a aucune religion, aucun dogme à
imposer à ses citoyens. Ces derniers, par contre, doivent respecter
les principes républicains de liberté,d'égalité et de fraternité. Il est
évident que le refus d'être examiné par un médecin de sexe
opposé n'entre pas dans le libre choix du praticien par le patient,
mais dans l'imposition de sa religion et de ses coutumes. Il serait
opportun que les hospitaliers fassent respecter les principes
républicains car demain, si ces minorités n'étaient pas remises à
leur place, elles prendraient de l'assurance et imposeraient leurs
lois théocratiques. Ce n'est certainement pas ce que nous désirons
en voulant être laïcs.