FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2005 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 54, février 2005
Veut-on faire simple ?
Chacun connaît l'adage « Pourquoi faire simple si l'on peut faire compliqué ». En voici une parfaite illustration avec le rapport de l'ANAES, qui va bien mériter son nouveau patronyme « HAS », sur les surcoûts hospitaliers. Fallait-il un rapport si difficile à lire, si abscons et si coûteux pour asséner des truismes. N'importe quel hospitalier, à quelque niveau qu'il se situe, sait que les gaspillages sont d'autant plus importants que le nombre d'employés augmente, médecins compris bien sûr. Plus il y a de personnes, plus il faut qu'elles justifient leur emploi. Là où la démonstration est éloquente c'est dans la sphère administrative où l'on est dans l'erreur économique en croyant qu'en multipliant les contrôles et les audits on va modifier le comportement des agents productifs. Au contraire, ces derniers s'adaptent fort bien aux accréditations dont ils comprennent vite les défaillances en faisant semblant d'y adhérer comme jadis l'ouvrier soviétique adhérait au parti communiste et maquillait les statistiques !... Quand va-t-on enfin s'apercevoir que seule la concurrence bien arbitrée par l'État va être l'élément le moins erroné, mais pas le plus fiable car il n'y en a pas, pour vérifier l'efficacité des individus ? Quand va-t-on comprendre que la concentration n'est pas la panacée d'une économie économe surtout dans le domaine sanitaire et médico-social ? Quand va-t-on revenir à des préceptes de bon sens où le commandement nécessaire ne s'exerce pas masqué par des livres de procédures mais s'assure par une proximité qui, sans éliminer les erreurs, permet de limiter celles-ci !