FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/08/2004 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l'hôpital
numéro 51, août 2004
Culture du déficit, culture de l'échec !
Qui n'a connu, en tant que directeur d'établissement public, ce fabuleux dilemme : soit être en déficit pour demander des crédits supplémentaires et l'échelonnement des dettes, soit être en excédent et apparaître comme un atypique saboteur des sacro-saintes règles basées sur le « toujours plus ». En d'autres termes, vaut-il mieux être un gestionnaire des déficits et être mieux considéré qu'un gestionnaire de l'excédent beaucoup plus suspecté parce que très différent de la culture ambiante qui veut que l'échec est mieux porté que la réussite ? Pourquoi faut-il qu'en fin d'année, lorsqu'il reste des crédits disponibles, l'on soit obligé de les dépenser ? Pourquoi faut-il que les excédents ne puissent être réellement disponibles pour ceux qui les génèrent ? Il y aurait beaucoup à dire sur les règles de la comptabilité publique qui stérilisent en verrouillant les actes des ordonnateurs. Sachant que pour l'essentiel ces règles ont été instaurées au début du XIXe siècle (la séparation des ordonnateurs et des comptables date de 1822, du temps du roi Charles X),on peut facilement imaginer qu'elles sont obsolètes. Alors que faire pour encourager ceux qui veulent exercer dans toute leur plénitude leur métier de directeur responsable des résultats de l'établissement qu'ils dirigent ? Il est grand temps de réfléchir à une culture de la réussite intimement liée à celle de l'excédent, fût-il modeste.