| FICHE TECHNIQUE | |
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| Parution | 15/12/2015 |
| Rayon | |
| Collection | La Gazette de l'hôpital |
| Format | 210x297 mm |
| Nbre de page | 24 pages |
numéro 119, décembre 2015
Tout ne va pas si mal !
Un organe de presse titrait récemment : « Urgence : pour sept patients sur dix les soins débutent dans l’heure qui suit leur arrivée », pour rendre positif ce qui apparaît, pour n’importe quel béotien, comme une grave anomalie. Trois patients sur dix sont pris en charge plus d’une heure après leur arrivée aux urgences. Est-ce la définition d’une prise en charge urgente ? La rhétorique permet de changer le plomb en or, nous le savons. Faut-il en être dupe ? Est-il normal que l’on puisse déformer la réalité des services d’urgence ? Certes, l’état de beaucoup de patients se présentant au service des urgences hospitalières ne le justifie pas. Faut-il que la médecine de ville soit à ce point défaillante ? Est-ce à ce titre que les pouvoirs publics relaient un rapport d’une sommité médicale pour prévoir la fermeture des services d’urgence présentant moins de 10 000 passages annuellement ? À force de concentrer les activités hospitalières, on en oublie le fond : mais après tout, tout ne va pas si mal ?!