FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 11/08/2015 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 24 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 117, août 2015
Le partage en question…
La politique s’est mise au partage, notion éminemment altruiste où celui qui a donne à celui qui n’a pas ; sinon il y aurait un échange. Pourquoi cette confusion sémantique aux allures de ruses politiques ?
Voici nos gouvernants pris dans l’avenir du partage. Qu’on en juge : le dossier médical personnel – le fameux DMP – devient, dans le projet de loi « santé 2015 », le dossier médical partagé. Là, le partage est compris comme un échange des données médicales contenues dans le dossier du patient entre les différents interlocuteurs soignants. Relevons tout de même qu’au départ, les données sont issues du patient auquel elles appartiennent, et sont révélées par la science du médecin qui ne manque pas de les traiter. C’est donc un partage à au moins 3, voire beaucoup plus. En fait, c’est un partage pour le Big data.
Du même projet de loi « santé 2015 », apparaît le projet médical partagé entre les établissements publics de santé d’un groupe hospitalier de territoire. Le partage est ici compris comme un échange entre des établissements publics de santé qui acceptent de voir leur activité de médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) migrer vers l’établissement de santé support alors que ce dernier consent à permettre aux autres établissements publics de santé le maintien de leur activité de moyen et long séjour.
Le partage est ici une façon élégante de faire accepter la concentration des moyens médicaux dans un établissement public de santé pivot, à l’ensemble des autres établissements de santé du territoire concerné.
Le partage aurait pu être une distribution de certaines des activités de MCO dans chacun des établissements publics de santé. Nenni, cela aurait entraîné le maintien de petites structures hospitalières contraires aux canons de la sécurité des soins. Bref, le partage est une redistribution au profit d’un seul établissement.
Vous seriez contre le partage ?