FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/08/2014 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 111, août 2014
La coopération interhospitalière : de l’encouragement à la coercition
Le rapport Devictor 1 est sans équivoque : la coopération interhospitalière n’est plus recommandée, elle doit être imposée.
Ceux-là mêmes qui, dans l’opposition, encourageaient les différents comités de défense des petits hôpitaux, proposent de supprimer leurs services de médecine-chirurgie-obstétrique. Hier, il fallait supprimer le centre hospitalier dit de secteur situé dans les chefslieux d’arrondissement. Hier, il fallait supprimer les services de chirurgie et obstétrique des centres hospitaliers de moyenne importance qui ne pratiquaient pas suffisamment d’actes chirurgicaux et qui ne présentaient pas un nombre suffisant d’accouchements. Demain, au nom de la chirurgie ambulatoire, le regroupement de force de ce qui reste, est programmé. Ce n’est pas une option politique ; c’est le résultat d’un raisonnement technocratique dont les prémices datent du début des années 1960. Désormais, les hôpitaux, devenus établissements publics nationaux, doivent obéir au directeur général de l’agence régionale de santé. Leur regroupement n’est plus qu’une question de mise en oeuvre.
La sécurité des soins sera largement évoquée, voire invoquée, pour emporter l’adhésion des populations concernées qui disposeront – n’en doutons pas – d’un service public hospitalier rénové et fondu dans un service public territorial de santé rationalisée… Les « machins 2 » se suivent et se ressemblent, transformant le directeur d’hôpital en factotum des ARS, elles-mêmes soumises à la pression du ministère qui cherche des économies!…
1. Le Service public territorial de santé et le service public hospitalier : développer l’approche territoriale et populationnelle de l’offre de santé, mars 2014, ministère de la Santé, 57 p.+ annexes
2. Le général de Gaulle, excédé par la bureaucratie onusienne, l’avait baptisé «machin » en 1960.