FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/04/2013 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 103, avril 2013
Panurge n’est pas mort…
Chacun connaît Rabelais et ses moutons… À l’hôpital, ceux-ci obéissent aux fonctionnaires d’État. Chacun perd son crédit. Au lieu de décentraliser, on a centralisé avec l’avènement d’un établissement public de santé appelé « centre hospitalier » et désormais ayant le statut d’établissement public de l’État ! Ce qui était en germe dans la loi du 21 décembre 1941, assumé dans la loi du 21 décembre 1970 et évident avec la loi du 31 juillet 1991, est devenu une réalité juridique avec la loi HPST du 21 juillet 2009. Est-ce bien raisonnable ? Non ! si l’on considère l’état d’insatisfaction des diverses catégories de personnels. Non ! si l’on observe l’état financier de plus de la moitié des centres hospitaliers français. Non ! si l’on analyse les critiques que reçoit de partout l’accueil hospitalier. Alors ? Peut-on réellement piloter de Paris l’ensemble des statuts de personnels, la totalité des budgets hospitaliers, fût-ce par l’intervention des ARS créées pour ce faire par la loi du 21 juillet 2009 et mises en place effective le 1er avril 2010 ? La centralisation est telle que plus personne n’est dupe de ceux qui gouvernent les hôpitaux. Encore faut-il les connaître… Pourquoi encore ratiociner sur les pouvoirs du directeur, ceux du conseil de surveillance, que l’on veut encore débaptiser, et ceux de la CME ? Or une nouvelle loi nous est promise suite au rapport Couty… Au lieu de refuser cette énième réforme, tout ce qui compte de sachants, de leaders d’opinion hospitaliers, discutent, pinaillent et, de fait, l’acceptent. Panurge n’est pas mort…