FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/12/2012 |
Rayon | |
Collection | La Gazette de l'hôpital |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
La Gazette de l′hôpital
numéro 101, décembre 2012
Du principe de réalité
I l fut un temps, pas très lointain pourtant, où l’on fondait l’étude de la philosophie sur la morale et la logique. Prenons par exemple cette dernière : au nom de la logique, on apprenait à débusquer le syllogisme et l’art de penser s’appuyait sur le principe de réalité. La médecine moderne a bénéficié de cette évidence qu’à tout effet il y a une cause, ce qui est périodiquement remis en question. Certes, plus personne n’ose avouer qu’il croit à la génération spontanée, mais que dire du fameux principe de précaution qui, au nom d’un effet hypothétique, nie tout progrès ? A-t-on réfléchi un instant que si l’on avait appliqué ce principe au XIXe siècle, on n’aurait jamais vacciné, etc. ? Et dire que des politiciens ont bâti leur fonds de commerce – au demeurant fructueux – pour exercer une pression intellectuelle sur quiconque ne penserait pas comme eux.
L’art de gouverner a des analogies avec l’art de guérir, jusqu’à la négation de la réalité. Observons ces gouvernants qui dépensent, au nom de l’État, au nom des collectivités territoriales ou de ces établissements publics dont les hôpitaux, plus qu’ils n’ont de recettes ! Ils pensent que le monde se pliera à leurs désirs : c’est fallacieux et affligeant. Jamais une société n’a pu vivre longtemps en dépensant plus qu’elle ne gagne.
Désolé, les directeurs n’y sont pour rien. Or c’est vers eux que l’on pointe les critiques alors que les statuts et les rémunérations des différents corps de fonctionnaires hospitaliers et des différentes catégories médicales sont fixés par le ministère !…