FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/01/2007 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 94, janvier 2007
2007 !
Déjà une nouvelle année : 2007 devra être celle des bilans. Qu'on en juge : en 2002, le gouvernement Raffarin lançait son plan de rénovation des établissements de santé sous le vocable Hôpital 2007. En 2004, le ministre chargé de la Santé, M. Philippe Douste-Blazy, annonçait son plan de sauvetage de la Sécurité sociale et promettait l'équilibre pour l'an 2007. Qu'en est-il ? Les établissements de santé ont une nouvelle tarification à 100 % pour les cliniques privées à but commercial et à 35 % pour les autres établissements de santé. Va-t-on passer aux 50 % de T2A en 2007 pour les établissements publics de santé et les établissements privés participant au service public hospitalier ? Certains y poussent, d'autres traînent. Comment s'y retrouver lorsque les praticiens n'ont plus le temps de s'informer ? Les investissements hospitaliers ont prospéré peu ou prou, peu pour les petits établissements, prou pour les grands et les très grands centres hospitaliers universitaires, mais on est loin des prétentions affichées par le ministre de l'époque : Jean- François Mattei ; il faut dire que les projets de partenariat public-privé ou de baux emphytéotiques hospitaliers coûtent cher, très cher même, les dépenses de remboursement pesant très lourdement sur les crédits d'exploitation. Or sans aide de l'État, le service public ne peut capitaliser tout seul, puisqu'il lui est interdit de faire des bénéfices. La démographie médicale ne pouvait être modifiée en cinq ans. Mais la délégation de compétences pouvait, elle, être réalisée ; or elle est toujours en état d'expérimentation ! Vat- on déboucher - espérons-le si l'on veut être à l'unisson des grands pays européens dont les professions paramédicales disposent déjà de nombreuses prérogatives déléguées par les médecins. Serait-on plus corporatiste en France ? Quant à l'équilibre des comptes de la Sécurité sociale, il vaut mieux être modeste car il est annoncé un déficit de quelque 8 milliards d'euros ! Au fait, quand on est au pouvoir, il faudrait apprendre à se taire même si cela ne flatte pas son ego ; et quand on est dans l'opposition, il vaudrait mieux éviter de pérorer sur des questions aussi complexes et difficiles que l'équilibre des comptes sociaux.