FICHE TECHNIQUE | |
---|---|
Parution | 01/02/2006 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 85, février 2006
Vingt ans après !
Ce n'est pas un retour au Vicomte de Bragelonne ou aux Trois Mousquetaires, mais une reprise de la départementalisation tant honnie en 1984 par les mêmes qui, aujourd'hui, nous proposent les pôles d'activité ! Le député Bernard Debré, ancien membre du syndicat Solidarité médicale en 1983, sera sans doute dans un abîme de perplexité lorsqu'il va homologuer en tant que législateur cette ordonnance du 2 mai 2005 qui redécouvre les vertus du regroupement de services en pôles d'activité. A-t-on perdu vingt ans ? Chacun pensera ce qu'il voudra, mais une chose est sûre, c'est que l'idéologie est souvent bien mauvaise conseillère, hier comme aujourd'hui. Cela ne serait-il pas un comble que ceux qui hier promouvaient les départements médicaux, rejetteraient aujourd'hui les pôles d'activité clinique et médico-technique ? Or entre les deux il y a la même volonté de rendre plus flexible la gestion médicale hospitalière. La vérité économique s'impose tôt ou tard. Ce n'est pas en politisant les problèmes que l'on va les résoudre. Aussi absurde qu'était la position du député Bernard Debré, sera celle du député socialiste « lambda » qui, au nom de son parti rejetterait la nouvelle réforme. L'hôpital mérite d'être audessus des intérêts partisans ; même vingt ans après, il faut accepter les évolutions si nécessaires à nos établissements. La médicalisation de la gestion est devenue une impérieuse nécessité, avec ou sans pôle d'activité. Les « grands » établissements, centres hospitaliers régionaux ou centre hospitalier de chef-lieu d'un département très peuplé, ont à méditer sur la sclérose de leur organisation. Les pôles d'activité n'arrivent-ils pas vingt ans trop tard ?