FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/09/2004 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 70, septembre 2004
Un an après !
C'était il y a un an, le 4 septembre 2003, le
gouvernement publiait une ordonnance ayant pour thème la
simplification du droit hospitalier. Qu'en est-il advenu douze
mois plus tard ? Le droit hospitalier comme l'ensemble du
droit est toujours aussi fourni de textes aussi longs
qu'abscons. Pire, des bouts de textes viennent désormais
s'appliquer au droit hospitalier : de la loi du 4 mai 2004 sur
la formation professionnelle et le dialogue social à la future
loi sur les territoires ruraux, en passant par la charte de
l'environnement qui « constitutionnalisent » le principe de
précaution, et à la loi de décentralisation dite « de
responsabilité locale » ; bref, on ne comptera bientôt plus les
ajouts au droit régentant les hôpitaux. Là encore est-ce bien
raisonnable ? Le législateur est, certes, obligé de réformer
tant pour appliquer les « directives européennes » que pour
modifier les structures obsolètes de nos établissements, mais
pourquoi faut-il qu'il en rajoute alors que la loi actuelle n'est
pas appliquée dans sa totalité. L'ordonnance du 4 septembre
2003 attend encore pour être applicable les décrets sur les
groupements de coopération sanitaire, sur les baux
emphytéotiques administratifs, sur le partenariat publicprivé,
dont seulement une ordonnance du 17 juin 2004 vient
d'être publiée.
La tarification à l'activité commence à s'appliquer,
mais on attend toujours le décret sur les dispositions
comptables et budgétaires. Un nouveau cadre budgétaire
allant de pair avec ce mode de financement. Même le récent
Code des marchés publics va être à nouveau modifié !
Alors, avant de promulguer une loi, publier une ordonnance
ou un décret, il serait bien que nos gouvernants apprennent à
faire le bilan de l'exécution des textes encore en vigueur. Un
an après, il y a comme un parfum d'inachevé et, pour tout
dire, de désordonné. Est-ce seulement du ressenti ?