FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 15/04/2019 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 201x297 mm |
Nbre de page | 28 pages |
numéro 217, avril 2019
Triumvirat ou trinité ?
L’ordonnance du 30 décembre 1958 instaure le médecin hospitalo-universitaire investit de la triple fonction : médicale, universitaire, chercheuse.
Ce triptyque praticien-enseignant-chercheur va s’appuyer sur l’obligation d’être salarié à plein temps, justifiant de deux salaires : l’un universitaire, l’autre hospitalier, pour compenser la fermeture des cabinets libéraux de cette élite médicale.
Bon an mal an, ce système hospitalo-universitaire subsista jusqu’à nos jours, malgré des critiques de plus en plus affirmées contestant cette « trinité », concentrant sur une seule personne des responsabilités aussi prenantes de médecin, d’enseignant et de chercheur.
De la trinité beaucoup plaident pour le triumvirat avec une rotation tricéphale des responsabilités selon une périodicité à définir.
Rien n’est plus complexe que d’organiser le fonctionnement à plusieurs têtes et chacun se rappelle les échecs historiques sous l’Antiquité romaine et plus récemment en France avec la période des cinq directeurs et des trois consuls. Dans tous les cas, un des membres prédomine, César à Rome, Bonaparte sous le Consulat et, plus récemment, Brejnev en URSS.
Le système politique suisse subsiste parce que la rotation des dirigeants de la Confédération helvétique est organisée intangiblement selon une rotation annuelle.
Comment concilier dans l’hôpital universitaire français l’unité d’une équipe de haute valeur scientifique avec la responsabilité médicale au lit du malade ?