FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 15/12/2016 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 28 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 193, décembre 2016
La tyrannie bureaucratique
Comparé à un cancer métastasé, le phénomène bureaucratique étend sa tyrannie jusqu’à la liberté médicale. Certes, le médecin reste encore formellement libre de sa thérapie mais, obéissant de plus en plus aux bonnes pratiques délivrées par les sociétés savantes relayées avec onction officielle par la Haute Autorité de santé, il est obligé de passer sous les fourches caudines de conférences de consensus. Cela serait judicieux si derrière cette nouvelle « hiérarchie des normes » ne se cachaient d’obscurs groupes de pression pour lesquels la conquête du pouvoir est le nec plus ultra de leurs intrigues.
Or, les recommandations édictées par les sociétés savantes deviennent des normes de la HAS avant d’être publiées par décret. Un long et obscur cheminement a amené l’altération des éditions princeps. Les décrets sont élaborés par les bureaux du ministère chargé de la Santé, avec parfois l’aval du Conseil d’État.
Bref, la bureaucratie officie et très vite les médecins de terrain subissent ces « oukases » qui n’ont plus rien à voir avec la liberté d’exercice.
Pour un peu, le médecin de terrain voit son action ankylosée par une kyrielle de process informatisés ou pas, et gare à celui qui n’y déférera pas car l’incident se profile et son caractère indésirable sera dénoncé par un « lanceur d’alerte » qui est un nom plus présentable que délateur !
Bienvenue en tyrannie bureaucratique…