FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 20/01/2016 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 24 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 184, janvier 2016
Lex generalis
Comme un pied de nez destiné à ceux qui veulent supprimer le latin de l’enseignement secondaire du premier degré, le rapport du Premier ministre au président de la République pour expliquer l’ordonnance du 23 octobre 2015 relative aux dispositions législatives du Code des relations entre le public et l’Administration contient une expression latine, relativement peu utilisée.
Le rapporteur – en l’occurrence le Premier ministre (même si ce n’est pas lui qui l’a écrit, il l’a signé et certainement lu) – considère que cette ordonnance forme un code (encore un…) destiné à être la lex generalis des relations du public avec l’Administration. C’est donc une loi universelle qui qualifie cette ordonnance. Le recours au latin est ici révélateur d’une certaine généralisation puisque si lex se traduit sans discussion par loi, generalis signifie certes général et universel, mais dans l’acception d’appartenance à une espèce !
Ah ! Le latin est pratique lorsqu’il s’agit de ne pas employer en français des mots qui fâchent comme « espèce ».
Lex generalis, loi qui appartient universellement à l’espèce des usagers des services publics ?
Ce qui est permis au Premier ministre ne sera plus possible aux générations futures privées… de latin !