FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 15/10/2015 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 210x297 mm |
Nbre de page | 28 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 181, octobre 2015
C’est un fait, la spécialisation des fonctions entraîne celle des métiers. L’hôpital est devenu une fédération de services spécialisés dont certains n’ont rien à voir avec l’ensemble. Les urgences ont leurs obligations et vouloir « statufier », dans le même corps, des médecins urgentistes avec des praticiens hospitaliers de médecine est une hérésie. De même, les services ou unités de réanimation ont leurs contraintes propres qui ne sont pas comparables avec les services de médecine chirurgie obstétrique. Une infirmière de service d’urgence ou de réanimation n’a pas la même intensité de travail que ses collègues des services lambda. Vouloir tout unifier fut la grande erreur des décrets du 24 février 1984. De même, réunir tous les personnels hospitaliers dans une fonction publique unifiée (loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires) était contraire aux intérêts de la vie hospitalière qui demande plus de liberté. Les grilles de la fonction publique hospitalière, le statut unifié des praticiens hospitaliers sont contraires à la vie hospitalière qui exige la liberté pour accompagner l’extraordinaire créativité médicale.
Le regroupement des services en pôles s’avère plus contraignant que responsabilisant. L’État gestionnaire ne veut pas l’autonomie des hôpitaux par peur de voir exploser les dépenses médicales. Les élus locaux ont démissionné de crainte de gérer ces « usines à soins ».
La spécialisation fera exploser ce micmac bureaucratique, ou alors le secteur privé libéral prendra le relais du développement du progrès médical.