FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/05/2013 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 26 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 158, mai 2013
La confiance : de la crise au pacte
Voici dix ans, était publié un petit livre intitulé La Crise de confiance hospitalière (LEH, éditeur). L’auteur y décrivait les causes de cette défiance généralisée à tous les interlocuteurs du monde hospitalier. Il y présentait, parmi ses remèdes, la refondation du service public hospitalier. Dix ans plus tard, un rapport officiel s’intitule Pour un pacte de confiance, et propose le renouveau du service public hospitalier avec adaptation idoine de la gouvernance pour encourager un dialogue social organisé et authentique.
Il est sain que les dirigeants reconnaissent les maux dont peut souffrir l’institution hospitalière.
Comment redonner la confiance ?
Renouveler le dialogue social comme si rien n’existait, si ce n’est le trop-plein? N’oublions pas le nombre considérable de journées de travail passées dans des réunions aussi nombreuses que peu utiles.
Renouer avec la définition organique du service public liée à l’établissement public hospitalier ? Pourquoi pas... Encore faudrait-il que cela soit beaucoup plus concret.
Adapter la gouvernance hospitalière en reconnaissant enfin que celle-ci est liée à la taille et à l’activité des établissements ?
C’est du bon sens, mais cela risque d’en rester là, eu égard aux pesanteurs sociologiques qui pèsent sur ceux qui fabriquent nos textes réglementaires.
Établir des relations de confiance avec la tutelle des ARS, bien sûr... Mais n’est-ce pas vouloir résoudre la quadrature du cercle ?
Et si renouer avec la confiance ce n’était pas :
1. Desserrer le carcan normatif qui est chronophage et suscite la défiance de ceux qui y sont contraints ;
2. Donner le plein exercice de l’autonomie à des établissements qui ne l’ont plus depuis trop longtemps ;
3. Dire la vérité sur le coût de la main-d’oeuvre dû aux trente-cinq heures et aux repos de sécurité qui démobilisent et permettent d’aller travailler ailleurs ;
4. Donner aux établissements un président qui soit légitime de l’activité hospitalière, et un directeur qui le complète, sans les border de nombreuses commissions et sans les harceler de contrôles sous couvert de remplir des statistiques.
Redonner la confiance passera par dire la vérité aux uns et aux autres ; ceux-ci sont capables de comprendre et loueront ceux qui sauront leur faire confiance.