FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2013 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 26 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 155, février 2013
La marchandisation du service public de santé !...
La lutte contre les déserts médicaux est instructive.
La loi HPST, du 21 juillet 2009, a mis en place un système d’incitation financière pour que des étudiants ou des internes en médecine choisissent leur première installation ou leur premier poste hospitalier dans des territoires qualifiés de déserts médicaux.
Dernièrement, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 (loi du 17 décembre 2012) renforce les effets des contrats d’engagement de service public signés par les étudiants et les internes en médecine.
Ces deux lois ont été votées par des majorités différentes : l’une de droite, l’autre de gauche.
Ce système d’incitation financière a déjà démontré ses limites, puisque le nombre de postes offerts n’a jamais été pourvu... nonobstant, on continue d’y croire...
Les politiques sont-ils dupes ou complices ? Formulée ainsi, la question est brutale, chacun y répondra.
N’aurait-il pas été plus simple de ne rien offrir en plus des études médicales déjà gratuites et d’imposer un temps obligatoire de deux à cinq ans pour étudier, se former ou pratiquer en zones déficitaires en médecins ?
N’aurait-il pas été plus simple de supprimer le numerus clausus ?
L’incitation financière accroît l’idée que la pratique médicale est d’abord soumise à l’argent et renforce l’opinion générale que les politiques ont sur les médecins : d’être cupides…
N’est-ce pas la voie de la marchandisation du service public de santé ?