FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/09/2012 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 150, septembre 2012
Peut-on confondre médecine et business ?
Pour le bon docteur Vallancien, il faut en finir avec le faux problème des déserts médicaux (Les Échos, 1er et 2 juin 2012, « Idées », p.15).
Pour cet éminent spécialiste, les mêmes qui râlent de ne pas avoir le SAMU sous le paillasson de leur porte feront sans hésiter 25 kilomètres le week-end pour aller chez Ikéa !...
Tout est dit. La médecine est comparable à un commerce. La personne malade est comparée à un consommateur de biens et services. Bref, le consumérisme médical est en route pour le plus grand malheur des personnes qui ne peuvent plus se déplacer et les personnes pauvres qui cachent leur misère.
Non ! le médecin ne peut raisonner comme un commerçant ; il n’a pas le même public. Le médecin donne avant de recevoir.
Peut-on comparer les soins à un échange commercial ?
Comment imaginer que celui qui demande des soins puisse être un consommateur ? Si c’est cela le modernisme, outre que le débat est fort ancien, puisque même Molière nous en régala, on peut sans crainte s’y opposer.
Oui, il y a des déserts médicaux, à la campagne comme en ville.
Oui, il y a des personnes qui n’ont pas les soins appropriés au bon moment, faute de praticien.
Oui, par contre, le docteur Vallancien a raison lorsqu’il demande le développement de la médecine ambulatoire dite foraine que le décret du 7 mai 2012 vient de permettre.
Mais, jamais au grand jamais, il ne faut confondre médecine et business.