FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/03/2012 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 146, mars 2012
L’inexorable médicalisation de la gestion hospitalière
Les pôles cliniques et médico-techniques créés par l’ordonnance du 2 mai 2005 ont-ils un sens ? Pour certains, cette nouveauté technocratique est dans le droit fil des départements médicaux instaurés par la loi du 3 janvier 1984, mais jamais mise en oeuvre, sauf
exception. Pour d’autres, la création des pôles était liée avec l’arrivée des représentants des médecins – dont le président de la CME – dans le nouvel organe de direction, dénommé « directoire » par cette même ordonnance du 2 mai 2005.
La loi HPST du 21 juillet 2009 va plus loin, puisqu’elle conforte le pouvoir de gestion médicale en donnant aux représentants des médecins la majorité dans le directoire et en accroissant les compétences du chef de pôle qui devient un interlocuteur pour le directeur qui le nomme.
Quel est le tableau en 2012? Le candidat de gauche à la présidence de la République veut donner la gestion aux médecins en contestant les pouvoirs du directeur. Outre ce relent malsain de division entre administratifs et médecins, cette proposition semble aller à contresens des concepts de bonne gestion. Si l’on comprend bien cette proposition, et pour aller dans le sens de la médicalisation de la gestion, ce n’est pas le patron qu’il faut contester, c’est la nomination d’un médecin comme directeur qu’il faut instaurer. Cela existe bien dans les centres anticancéreux... Là, la médicalisation de la gestion serait complète. Est-ce que c’est ce que veulent les médecins ?