FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2010 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 125, février 2010
Si l'on parlait du principe de précaution ...
Que dire sur ce principe quand le président de la
République a voulu qu'il soit inscrit dans la
Constitution? Qui peut prétendre être contre ?
Personne
Qui peut s'inscrire en faux? Tout le monde
Voyez ce qu'il en est des accidents de la circulation :
4 200 morts et plus de 100 000 blessés en 2009.
Personne, hormis les intéressés, n'est responsable de ce
carnage. Qui peut prétendre que les 1 200 motards tués
en 2009 et les 1 500 jeunes gens suicidés à la sortie des
boîtes « à mort » auraient pu être évités ? Alors comment
se fait-il que la même société qui accepte la campagne
anti-H1N1 (1,2 milliard d'euros de dépense !...) au nom
du principe de précaution, ne puisse être mobilisée contre
l'holocauste autoroutier qui coûte, bon an mal an, entre
6 à 8 milliards d'euros au minimum à l'économie
nationale, alors que cet argent pourrait être investi dans
la lutte contre les maladies sans faire appel à la
générosité télévisuelle.
Au nom du principe de précaution, les gouvernements
vont avoir la légitimité pour interdire, et en conséquence
réformer une société où l'anarchie gagne chaque jour.
Soit. Mais pourquoi nos concitoyens n'intègrent-ils pas
ce principe, aussi vieux que l'humanité, dans leur
comportement ? A défaut de gendarme sanitaire, ne
serait-il pas plus logique de frapper au porte-monnaie les
gens qui ont des attitudes mortifères ? Dès lors, les morts
des boîtes de nuit seraient évités si chaque patron de ces
établissements était sanctionné financièrement des
méfaits que leur commerce engendre. Bref, la morale
n'est pas bonne pour les autres ; elle est excellente pour
soi. Faire vivre la précaution est dans la vie de chacun et
non dans celle des autres.