FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/10/2009 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 121, octobre 2009
« Diriger, administrer, gérer » !...
Les mots ont un sens, on ne peut les employer indéfiniment au risque de commettre quelques contresens. Voici quelques décennies que le législateur veut des gestionnaires à la tête des hôpitaux. Alors on a investi le directeur du rôle de manager, de gestionnaire, voire dernièrement de « patron ». Depuis sa création par la fameuse loi du 21 décembre 1941, la fonction de directeur n'a cessé de croître en prérogatives, au point que par la dernière loi HPST du 21 juillet 2009, le directeur est devenu le véritable responsable de l'établissement public de santé. Il est le président du directoire qui dispose des compétences dévolues antérieurement au conseil d'administration. Il reste celui qui nomme aux différents emplois ; seule la carrière des médecins lui échappe, même s'il codécide avec le président de la CME, devenu son vice-président du directoire, la nomination des chefs de pôle. Cela semble cohérent et achevé. Mais le directeur est nommé par le directeur général du Centre national de gestion après avis du directeur général de l'ARS. On peut normalement penser que le directeur général de l'ARS sera vigilant sur la personnalité nommée à la tête des différents établissements de santé de sa région. La politique sanitaire de la région échet au directeur général de l'ARS qui épousera les objectifs nationaux de diminution des coûts des soins hospitaliers, sous couvert de la recherche d'efficience. Le directeur d'hôpital sera donc dans une logique qui lui échappe ou qu'il pourra définir à la marge lors des fameuses conférences de territoires de santé. Le directeur semble plus promis à un rôle de directeur d'usine dans un grand groupe que de responsable d'entreprise autonome. Dans ce sens, le directeur va continuer à administrer les décisions venues de haut, mais, en plus, gérer les conflits venus du bas. Bel horizon en perspective !...