FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/09/2009 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 120, septembre 2009
« C'est plus compliqué » !...
N'avons-nous pas connu ou entendu cette
expression qui évacue la question d'une réponse de bon
sens ?
L'idée de rendre compliqué ce qui est simple est un
vieux principe pour se dérober lorsqu'on ne veut pas
répondre. Soit que l'on se cache - répondre, c'est se
découvrir -, soit que l'on ne sache répondre - c'est
énoncer la solution à un problème posé -, dans tous les
cas, cet argument « c'est plus compliqué » est manié avec
autorité par ceux qui n'ont de cesse de dénoncer le
mépris des autres à leur encontre.
Donner le pouvoir à un responsable : à l'hôpital,
un directeur (cela ne préjuge pas de sa formation
originale juridique ou médicale, ou tout autre chose),
« c'est plus compliqué » répondent les grands patrons de
l'université.
Donner aux médecins les moyens d'exercer
l'ensemble de leurs prérogatives, « c'est plus compliqué »
objectent les directeurs jaloux de leurs compétences.
Qui a peur d'être responsable, que ce soit d'un
établissement ou d'un service médical ? Dans tous les
cas l'exercice du pouvoir ne peut être solitaire ; or ce sont
souvent ceux qui ont une attitude individualiste dans
leur service qui contestent cette solution.
Il est vrai que depuis plus de cinquante ans, l'État
dépossède les présidents et les médecins chefs de service
de leurs responsabilités, en leur laissant le pouvoir de
contester une technostructure de plus en plus maléfique
parce qu'anonyme et lointaine.