FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/02/2009 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 115, février 2009
La folie administrative
Dans son discours pour la relance économique de la France (4 décembre 2008 à Douai), le président de la République a, par deux fois, fustigé « la folie administrative ».
La France ne manque pas d'idées pour conserver, voire accroître, le nombre de fonctionnaires ou agents publics. Si d'un côté les administrations d'État présentent des effectifs stables ou en légère régression (34 000 suppressions de postes à l'Éducation nationale sur 1 million de fonctionnaires rémunérés par ce ministère, soit 3,4 %!
), les agences étatiques ne cessent d'accroître le nombre de leurs agents et les collectivités territoriales recrutent sans compter.
Les hauts fonctionnaires n'ont jamais été si nombreux et leur situation s'apparente plus à celle des rentiers qu'à des productifs. Quand ils travaillent, cela est plus coûteux que lorsqu'ils ne font rien !
Leur rôle est d'alourdir les processus de décision et de rendre complexe ce qui est simple. Leur politisation récente ne fait qu'aggraver la situation. Les fonctionnaires n'ont jamais autant été protégés (droits syndicaux, droit de grève, droit aux congés formation, etc.), et pourtant, ils ne cessent de geindre et de recourir soit à la grève du zèle, soit à la grève tout court !
Certes, depuis quelques mois, les lois, décrets, arrêtés applicables sont en diminution sensible ; mais il ne faudrait pas que leur soient substitués les manuels de procédures des différentes agences ou autre démembrement de l'autorité de l'État (cf. les procédures mises en oeuvre par l'HAS
).
Chacun sait d'expérience qu'il est difficile de soigner et, en plus, de vaincre la folie, fût-elle administrative. Il existe pourtant en cette matière un seul remède : la suppression pure et simple de nombreux ministères et autres agences. Le dégraissage ne suffira pas ; il faut supprimer si l'on veut que notre pays puisse être débarrassé d'un trop-plein administratif sans que cela ne remette en cause l'autorité de l'État et ses fondements régaliens. Pour cela, il faut supprimer ou réduire considérablement le recrutement par concours des grandes écoles de la fonction publique qui sont autant de fiefs conservateurs dans un pays qui n'en demande pas tant.