FICHE TECHNIQUE | |
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Parution | 01/03/2008 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 106, mars 2008
Les comptes du travail salarié
En 1900, un salarié travaillait en moyenne
3 000 heures par an de quatorze à soixante-cinq ans,
soit 151 000 heures durant sa vie. Sachant que la durée
de vie moyenne était de soixante-cinq ans, et rapportée
au nombre d'heures qu'un individu vivait de sa
naissance à sa mort, soit 569 400 heures, le travail
salarié représentait 26,5 % d'une vie.
En 2000, le salarié travaille en moyenne
1 645 heures (35 heures hebdomadaires et 5 semaines
de congés payés), de vingt à soixante ans, soit
65 800 heures qui, ramenées à une vie, de la naissance
à la mort, d'une durée moyenne de quatre-vingt-cinq ans,
soit 744 600 heures de vie, représentent 8,83 %.
En 1900, les Français travaillaient le quart de
leur vie pour la gagner ; en 2000, moins de 10 %!
La
durée de vie augmentant, l'âge de la vieillesse reculant,
peut-on imaginer une vie sans travailler ou presque ? Or
même les robots doivent être conçus, fabriqués, conduits
et entretenus, et tout ne peut être automatisé. Après
avoir commencé à maîtriser notre fertilité, nous devons
réfléchir à gérer notre apport à autrui tout au long de
notre vie sans que le travail puisse être considéré comme
un impôt dû à la société auquel il faut se soustraire très
vite pour jouir de sa vie tout en profitant des avantages
sociaux payés par ceux qui travaillent !
Le parasitisme,
même habillé des idéologies où se mêlent l'altruisme bon
marché parce qu'il est payé par les autres, et la
compassion pour ceux qui ne la méritent pas, reste la
tumeur sociétale la plus menaçante.
On est bien loin de la synergie sociale voulue
par les partisans du solidarisme.