FICHE TECHNIQUE | |
---|---|
Parution | 01/10/2007 |
Rayon | |
Collection | Le bulletin juridique du praticien hospitalier |
Format | 0x0 mm |
Nbre de page | 0 pages |
Le Bulletin juridique du praticien hospitalier
numéro 101, octobre 2007
La proximité : un concept politique d'avenir
Chacun observera que les sociétés dispendieuses sont celles où la centralisation est la règle. Tant qu'il y a des ressources, on peut les consacrer aux dysfonctionnements générés par la bureaucratie de ces systèmes qui laissent peu d'initiatives aux agents locaux. Le jour où les ressources viennent à manquer, les tenants de la centralisation, au lieu de se remettre en cause, accusent encore plus le mouvement et ferment des établissements périphériques pour nourrir le centre. C'est le cas pour les petits tribunaux d'instance et de grande instance et, bien sûr, pour les petites maternités, les petits services de chirurgie, etc. Il arrivera bien un jour où ces palliatifs manqueront et la réalité s'imposera. En attendant, haro sur la proximité, qui serait le retour à la vieillerie. Pour discréditer la proximité, qui n'est pas la panacée entre toutes choses, les parangons de l'État centralisateur argumentent sur la qualité des services qui ne seraient efficaces, sécures, et quoi d'autre encore ? que lorsqu'ils sont assurés par des spécialistes. L'exemple est souvent donné d'opérations courantes, comme l'ablation de la prostate, comme si les spécialistes en question ne pouvaient se déplacer vers les patients, plutôt que ce soit l'inverse. L'argument peut porter lorsqu'il faut un équipement très coûteux, comme celui qui est nécessaire à la chirurgie réfractive, où le laser opératoire revient à plus d'un million d'euros, ou lorsqu'il s'agit de bénéficier d'équipes hautement spécialisées pour des opérations faisant intervenir plusieurs praticiens, comme les greffes d'organe, par exemple. Mais, souvent, le choix peut être entre un équipement fixe et un équipement mobile, entre des équipes fixes et des équipes mobiles. Bref, là encore, la centralisation n'est pas indiscutable pour peu que l'État ne se mêle pas, avec ses ARH, de la politique hospitalière locale. La proximité n'est pas un gadget, serait-il dépassé, c'est un concept politique d'avenir.